L'I-CAD dévoile les 5 races de chiens les plus abandonnées en France en 2023
Qu'est-ce que l'I-CAD ?
L'I-CAD est le fichier national d'identification des carnivores domestiques en France.
C'est la société Ingenium animalis, co-dirigée par la Société Centrale Canine (SCC) et le Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral (SNVEL), qui a pour mission de gérer ce fichier.
L'I-CAD représente la plus grande base de données dédiée aux animaux carnivores domestiques et c'est la seule à recenser des informations complètes relatives à l'identification de ces animaux et à leurs propriétaires (qu'ils soient particuliers ou professionnels).
En France, l'identification d'un chien par puce électronique (ou par tatouage) est une obligation légale. Pour un chien, elle doit être réalisée avant ses 4 mois.
Généralement, la pose de la puce se fait à l'occasion de la première visite chez le vétérinaire, c'est donc peu fréquent que vous deviez vous en charger vous-même lorsque vous adoptez l'animal après ses 2 mois. Seul un vétérinaire agréé est en mesure de poser une puce d'identification et d'enregistrer un animal au fichier I-CAD.
Les 5 races de chiens les plus « entrées en fourrière » en 2023
L'I-CAD a publié les chiffres concernant les animaux déclarés « entrés en fourrière » au cours de l'année 2023. Les animaux comptabilisés sont uniquement des animaux identifiés et enregistrés au fichier I-CAD.
En 2023, ce sont 44155 chiens qui sont entrés en fourrière (contre 7025 chats), dont :
- 3393 chiens de Berger Belges (qui arrivent en haut du classement) ;
- 2639 Retriever du Labrador ;
- 2289 Staffordshire Terrier Américain ;
- 1806 Terrier Jack Russell ;
- 1648 Husky de Sibérie.
Retrouvez l'intégralité de l'infographie, dans le Baromètre 2024 de l'identification, directement sur le site de l'I-CAD.
Les principales raisons d'un abandon pour un chien
On recense malheureusement de nombreuses raisons qui expliquent les abandons de chiens.
Voici les principales :
- L'adoption impulsive : adopter un chien est généralement une source de joie immense, à condition d'être en mesure de répondre aux besoins fondamentaux du chien adopté. Il arrive très souvent que des personnes adoptent un chien sous le coup de l'émotion, sans avoir réellement conscience du temps et de l'énergie nécessaires à son éducation et se retrouvent démunies face aux « bêtises » (légitimes) ou aux troubles du comportement de leur chien.
- Des problèmes financiers : avoir un chien entraîne forcément des frais (nourriture, équipements, soins vétérinaires, etc.). Il peut arriver qu'un foyer n'ait plus les moyens financiers de subvenir aux besoins de son chien et finisse par s'en séparer.
- Un déménagement : dans de rares cas, il peut arriver qu'une personne soit dans l'obligation de déménager et qu'elle ne puisse pas emmener son chien avec elle dans son nouveau logement.
- Un changement professionnel : s'occuper d'un chien demande du temps et de l'investissement. Dans le cas d'un changement professionnel qui implique de ne plus être assez présent pour son chien, une personne peut finir par abandonner son chien.
- Les vacances estivales : de nombreuses personnes se séparent de leur chien à l'approche des vacances scolaires, n'ayant pas connaissance des nombreuses solutions de garde possibles.
- Le doggy blues : aussi appelé « puppy blues », il s'agit d'une période post-adoption durant laquelle un adoptant traverse une phase de dépression pouvant l'amener à penser qu'il serait mieux pour lui et pour le chien de replacer son animal dans une autre famille.
Quelles sont les pistes pour limiter l'abandon ?
Des solutions existent aujourd'hui pour limiter le risque d'abandon :
- De plus en plus d'acteurs et professionnels du secteur canin communiquent et sensibilisent les futurs adoptants sur l'adoption réfléchie et responsable.
- En cas de problèmes en matière d'éducation, de nombreuses options sont aujourd'hui possibles pour surmonter les difficultés rencontrées : faire appel à un éducateur canin certifié et expérimenté ; acheter une formation en ligne ou encore des livres dédiés à l'éducation canine.
- Le Gouvernement a mis en place un certificat d'engagement et de connaissance pour les primo-adoptants (les personnes qui adoptent un animal pour la première fois) afin de les sensibiliser et les responsabiliser.
- Achats groupés, clubs dédiés, seconde main, mutuelle pour animaux : il existe aujourd'hui de nombreuses options pour réussir à réduire le budget pour prendre soin de son chien.
- Les options pour faire garder son chien pour des périodes plus ou moins longues sont de plus en plus développées. Dog sitters, pensions canines, plateformes en ligne : il existe des solutions payantes et parfois gratuites.
Les sanctions en cas d'abandon
On distingue deux types d'abandon pour les chiens :
- L'abandon « légal » : légalement, vous pouvez abandonner votre chien dans un refuge spécifique (une SPA par exemple). Dans ce cas, vous devrez généralement vous acquitter de frais de gestion et vous ne serez pas poursuivi en justice ;
- L'abandon « sauvage » : sachez qu'abandonner un chien dans la nature est puni par la loi. L'article 521-1 du code pénal stipule que :
« Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. [...] Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité ».
Ces sanctions peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende si l'abandon « sauvage » a entraîné la mort de l'animal.
